Artiste Africain : Yolande Ambiana
Lauréate du Grand Prix Découvertes RFI, l’artiste anglo-camerounaise Yolande Ambiana, entre sur la scène internationale en 1988 avec un hymne à la liberté « Kundè » (= »Liberté » en langue Bassa ).
Elle est alors en service comme animatrice à la CRTV (Cameroon Radio Television), et prépare son premier album « Africa Discovery » produit par l’arrangeur Nkembe Pesauk, ayant aussi composé l’Hymne de la Coupe d’Afrique Des Nations.
Née à Rennes en 1964, ses oreilles baignent dès le berceau entre les fanfares celtiques qui déambulent sous sa fenêtre, et la platine du salon, où se relaient le makossa camerounais et symphonie classique occidentale…
Cet héritage culturel et métissé dès la naissance, ne lui donne pas d’autre choix que développer son oreille, si elle veut arriver à harmoniser en elle tous ces sons. Mais Yolande commence à la dure à l’école, gratifiée de coups de règles sur les doigts qui la paralysent pendant d’interminables leçons de solfège ! La méthode avait certainement raison d’être à l’époque mais, ne prenait aucunement en considération ses émotions ; or une émotion perforée n’est autre, qu’une invisible blessure de guerre…
Inscrite en Lettres Modernes Françaises, elle développe ses talents d’écriture et entre au Théâtre Universitaire de Yaoundé (Cameroun).
Pendant sa période à Londres (Angleterre) en 1999, on l’accueille au sein d’un groupe de musique de Jazz à Camden Town. Alors en proie à une nouvelle épreuve concernant sa santé, elle doit retourner à Paris, où elle va explorer le monde et la discipline du lyrique mais, elle a déjà définitivement attrapé et conservé le virus du Blues, de la Soul et du Jazz. Elle arrive à Paris chez une des coach vocale les plus réputées de la place des chanteurs d’Opéra, Mme Gash qui lui fait découvrir à Rothshild, le fameux « Laboratoire de la Voix », puis chez la cantatrice Rosita Graber, chez qui elle va croiser le journaliste Bernard Thomasson.
Son album « World Wengué » arrangé par le bassiste de jazz Emmanuel Binet et produit par la radio Média Tropical à Paris en 1998, vient d’être enregistré. Mais il n’est plus l’heure de chanter pour la gloire, au risque de ne plus chanter du tout ; elle a trois enfants et doit avant tout prendre soin de sa santé.
Elle met ainsi un temps sa carrière en hibernation, tout en cultivant chez elle, les vertus précieuses que recèle le chant.
Les années suivantes lui apportent des contrats comme actrice et voix off dans les milieux de la publicité et du cinéma.
Découvrez son nouveau morceau intitulé « Yéléhé – Kalimba, Chant & Cristal »
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© Les Merveilles du Congo Brazzaville – par Emma Feron
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